Styliste
Métier de la mode, le styliste imagine et dessine les modèles qui composent les collections de haute couture ou du prêt-à-porter. Il est le partenaire indispensable de l´entreprise pour la création des produits. Dans le domaine de la haute couture, le modèle produit peut être unique. On parle alors davantage de créateur que de styliste. Dans le domaine du prêt-à-porter, le modèle est fabriqué en série par des stylistes industriels.
Conditions de travail / Description des tâches
Le styliste doit anticiper en surveillant les tendances de la mode et en analysant les phénomènes de société.
Il intervient aussi dans les domaines du marketing, du commercial et du technique. Il travaille en étroite collaboration avec le modéliste qui réalise les prototypes et avec la mécanicienne-modèle.
Il peut participer aux opérations de contrôle tout au long de la fabrication pour l’évaluation du prix de revient prévisionnel du produit.
Le styliste n´est pas seulement un artiste. Moins de 20 % de son temps de travail est consacré à la création pure, le reste étant, essentiellement, du travail technique et du marketing.
Le styliste, créateur souvent solitaire, doit aussi posséder l´esprit du travail collectif et une personnalité forte pour imposer son style.
Il connaît les contraintes des techniques de production et de l´image de marque de la maison qui l´emploie. Pendant les salons et les collections, résistance physique et nerveuse sont impératives. Les journées de 12 heures ne sont pas rares.
Le styliste peut être salarié dans une entreprise ou dans un bureau de style ou travailler en indépendant.
Etudes / Diplômes
On peut devenir styliste avec un :
– BT vêtement (création et mesure) qui se prépare en 3 ans après une classe de 3e ou un BEP du secteur,
– BEP métiers de la mode et des industries connexes,
Attention, réforme en cours : les BEP sont progressivement supprimés et remplacés par des bacs pro.
– Bac pro métiers de la mode,
– Bac pro vêtements (création et mesure),
– Bac pro artisanat et métiers d’arts, option vêtement et accessoires de mode,
– BTS stylisme de mode,
– BTS design de mode, textile et environnement option mode,
– Diplôme supérieur d´arts appliqués mode-environnement de l´école Duperré, 2 ans après un BTS,
– Diplôme de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, spécialisation design-vêtement. La formation a lieu en 4 ou 5 ans après sélection par concours.
A noter : le BTS industries des matériaux souples option modélisme industriel prépare au métier de styliste-modéliste, apprécié dans l´industrie.
A savoir : de nombreuses écoles privées offrent des formations de styliste. Il convient de bien s´informer avant l´inscription.
Salaires
Les rémunérations sont très variables. Elles sont fonction de la notoriété professionnelle que l’on a pu acquérir. Les stylistes indépendants ont des revenus irréguliers. Un assistant-styliste salarié commence à 1 700 € brut mensuels. Un styliste débutant gagne entre 2 000 et 2 600 € brut mensuels. Un styliste confirmé peut gagner plus de 4 500 € brut.
Evolutions possibles
L´espoir du styliste chevronné est de créer sa propre maison. Il doit alors travailler avec un spécialiste du marketing et chercher un soutien financier solide.
La concurrence reste très rude et peu d´entre eux parviennent à une renommée française ou internationale.
Maroquinier
Le maroquinier est un spécialiste du cuir. S’il est artisan, il dessine, fabrique et vend des objets en cuir ou en peau. Objets utilitaires de la vie courante (sacs, ceintures, portefeuilles…) ou objets d’arts ou de décoration. Vêtements, chaussures ou articles de voyage sont plutôt du ressort de l’industrie du cuir (matériaux souples). En tant qu’artisan, il fabrique des articles souvent de luxe et en petit nombre.
Conditions de travail / Description des tâches
Le maroquinier, dans son atelier, dessine un prototype d’objet et procède ensuite à la coupe du cuir ou de la peau (vache, porc, chèvre ou… crocodile). Du choix du matériau aux finitions, en passant par la découpe et l’assemblage, il maîtrise l’ensemble du processus de fabrication. Pour découper les peaux à la main il manie le couteau à parer et le couteau de pelletier. Pour l’assemblage le maroquinier pratique la couture à la main ou à la machine. Il utilise différentes techniques : rivetage, soudage, piquage. S’il pique à la main, il se sert d’une alêne traditionnelle. Certaines opérations peuvent être automatisées avec une presse hydraulique, des ciseaux électriques pour la coupe, une machine à refendre. L’étape finale consiste à poser les accessoires : fermoirs, boucles, pressions… Artisan ou ouvrier maroquinier, il veille à avoir le moins de chutes possibles pour une rentabilisation maximale des peaux. A noter que dans l’industrie le maroquinier est spécialisé sur un poste : modéliste, coupeur, piqueur-monteur… L’artisan, lui, a très souvent aussi une fonction de vendeur ou même d’exposant.
L’artisan exerce dans son atelier qui lui sert souvent de lieu de vente de sa production. Il opère dans une atmosphère poussiéreuse et parfois bruyante. Il travaille debout le plus fréquemment. S’il est artisan le travail du samedi est presque la règle.
Etudes / Diplômes
Il existe plusieurs niveaux de formation dans le domaine de la maroquinerie. Ils correspondent aux différents modes d’exercice de ce métier qui peut se pratiquer en tant qu’artisan à son compte ou comme ouvrier ou technicien dans le cadre de l’industrie du cuir ou de la mode. Citons :
– CAP maroquinerie,
– CAP sellerie générale,
– CAP sellier harnacheur,
– BEP métiers du cuir option maroquinerie
Attention, réforme en cours : les BEP sont progressivement supprimés et remplacés par des bacs pro.
– Bac pro métiers du cuir, option maroquinerie,
– Bac pro métiers de la mode, textiles, cuir, habillement,
– Bac pro artisanat et métiers d’art, dominante vêtements et accessoires de mode.
Signalons également un brevet des métiers (BM) sellier maroquinier.
Tous ces diplômes peuvent se préparer dans le cadre de l’apprentissage.
Salaires
Un jeune ouvrier maroquinier débutant est rémunéré aux environs du SMIC brut par mois. Les revenus de l’artisan sont évidemment fonction de son volume de commandes et de ventes.
Evolutions possibles
Un ouvrier maroquinier du textile ou de l’industrie du cuir, avec de l’expérience professionnelle, peut se mettre à son compte en tant qu’artisan. Cette démarche implique de sa part l’acquisition de compétences en gestion et comptabilité. Dans l’industrie l’ouvrier maroquinier peut se spécialiser dans l’une des fonctions et devenir modélisme.
Retoucheur
La retoucheuse, qui est plus rarement un retoucheur, adapte un vêtement à la morphologie du client (taille, longueur des jambes, etc.) et répare les accrocs. Elle règle aussi ses machines, veille au stock de fournitures et assure parfois les livraisons.
Conditions de travail / Description des tâches
Le plus souvent, la retoucheuse participe à la vente et accueille la clientèle dans un magasin de vêtements, où elle prend connaissance des modifications à apporter sur un article : longueur des jambes, des manches, taille, emplacement des boutons…
Elle mesure, épingle, pince le tissu aux endroits voulus pour effectuer ensuite les travaux en atelier. Elle découd si nécessaire une partie de vêtement, coupe pour faire un ourlet et repique les coutures qu’elle a dû découdre pour opérer les modifications voulues. Elle pratique également le repassage si nécessaire, puis remise le vêtement en attendant le client pour un nouvel essayage.
La retoucheuse assure aussi les réglages des outils avec lesquels elle travaille (machine à coudre, surjeteuse, pied-de-biche, surfileuse et thermocolleuse) et veille au stock de fournitures (ciseaux, épingles, aiguilles, fils, crayons marqueurs…).
Dans un magasin, c’est elle qui fixe les délais des travaux et leur coût. En atelier, elle assure la livraison des vêtements retouchés au donneur d’ordre.
Une grande dextérité manuelle est indispensable pour exercer ce métier. Que ce soit en atelier de retouche ou en magasin, la retoucheuse travaille le plus souvent seule, ou bien au sein d’une petite équipe.
Etudes / Diplômes
Le métier peut s’apprendre « sur le tas », mais certains diplômes professionnels représentent un plus dans un CV :
– CAP couture flou
– CAP prêt-à-porter
– CAP tailleur dame, homme
– BEP rénové métiers de la mode-vêtement
– BEP fabrication de vêtements sur mesure,
– Bac pro artisanat et métiers d’art, option vêtement (essayage et confection)
– BP (brevet professionnel) couture flou, couture tailleur.
Salaires
1 500 € brut par mois (Smic) pour une retoucheuse débutante en atelier + primes de productivité éventuelles.
Les revenus d’une retoucheuse installée en artisan commerçant varient en fonction de la clientèle.
Dans le secteur des services à la personne, les tarifs pratiqués diffèrent selon la nature des travaux (accrocs, ourlets, boutonnières, pose de fermeture Éclair…).
Evolutions possibles
Avec de l’expérience, une retoucheuse en atelier peut remplir une fonction de responsable en devenant contrôleuse d’équipe et monitrice. Elle peut également intégrer une maison de couture, ou bien s’installer à son compte dans le cadre des services à la personne.
Mannequin
Homme ou femme, le mannequin est employé par un couturier ou un créateur de vêtements pour la présentation de collections lors de défilés. Un mannequin travaille pour une agence spécialisée, à la fois employeur et intermédiaire entre le client et lui.
Conditions de travail / Description des tâches
Le métier de mannequin peut s’exercer de façon permanente, fréquente ou occasionnelle. Séances d’essayage chez un créateur de haute couture ou de prêt-à-porter, défilés, séances photo pour la presse ou des catalogues, tournages publicitaires… Dans ce métier, être capable d’organiser son emploi du temps et de négocier un contrat est tout aussi important que de maintenir sa plastique.
Pour l’immense majorité des mannequins, les conditions de travail n’ont qu’un lointain rapport avec celles des tops models qui font la couverture des magazines : constituer son « book », se présenter dans les agences, éviter les arnaques et courir les castings pour être sélectionné(e) composent le quotidien de l’aspirant mannequin.
Par ailleurs, les contrats impliquent des horaires lourds et décalés, une hygiène de vie rigoureuse, une grande résistance physique et nerveuse, et, bien sûr, des critères drastiques de poids et de taille (1,73 m pour les filles, 1,83 m pour les garçons). La vie de mannequin est donc rarement un long fleuve tranquille, d’autant que la concurrence y est féroce.
Etudes / Diplômes
Pour l’exercice du métier de mannequin, il n’existe aucune formation officielle ni aucun diplôme. À noter toutefois : la dimension plus ou moins internationale du métier implique la pratique, même élémentaire, d’une ou deux langues étrangères.
A signaler :
– bac pro métier artisanat et métiers d´art, option vêtements et accessoires,
– bace pro vêtement (création et mesures).
Salaires
Exemples :
– de 450 € à 1 200 € par jour pour des prises de vue pour la presse écrite ;
– de 1 200 € à 11 320 € par jour pour des défilés et des tournages publicitaires.
Les taux de rémunération sont très variables, notamment selon le profil et la notoriété du mannequin, mais aussi en fonction du support et de la prestation : défilés, tournages publicitaires, presse… Il faut aussi tenir compte du pourcentage que prélèvent les agences. Toutefois, une convention collective fixe des tarifs à la journée (estimée entre 5 et 8 heures) et les tarifs des heures supplémentaires.
À noter : en France, un mannequin a obligatoirement un statut de salarié et un contrat de travail pour le temps passé dans le cadre d’une prestation prévue.
Evolutions possibles
Après 30 ou 35 ans en moyenne, la reconversion est quasiment obligatoire, le plus souvent dans un domaine connexe : journalisme de mode, poste de gestionnaire ou de commercial dans une maison de couture, monde du spectacle, service de communication, photographie…